
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Homme d'État français qui a laissé le triste souvenir d'avoir été
le “ bourreau de la Commune ”. Défenseur typique de la bourgeoisie.
Auteur d'un livre : De la propriété (1848) auquel Marx
fait allusion dans une
lettre à JB Schweitzer.
Pour trouver un parallèle à la conduite de Thiers et de
ses chiens, il nous faut remonter aux temps de Sylla et des deux
triumvirats de Rome. Même carnage en masse, exécuté de sang-froid,
même insouciance dans le massacre, de l'âge et du sexe; même
système de torturer les prisonniers mêmes proscriptions, mais
cette fois d'une classe entière même chasse sauvage aux chefs qui
se cachent, de peur qu'un seul puisse échapper; mêmes
dénonciations d'ennemis politiques et privés; même indifférence
envers le carnage de gens entièrement étrangers à la lutte. Il n'y
a que cette seule différence : les Romains n'avaient pas encore de
mitrailleuses pour expédier en bloc les proscrits, et ils
n'avaient pas « la loi à la main », ni, sur les lèvres, le mot
d'ordre de « civilisation ».
Karl Marx, La guerre
civile en France, 1871
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