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Magnat du textile, banquier. Fondateur du "Parti Progressiste".
Après Février 1917, s'oppose à la participation de socialistes au
gouvernement provisoire. Arrêté après la tentative de prise du
pouvoir par Kornilov, libéré sur
intervention de Kerensky. Emigre en
France en 1920.
Au congrès du commerce et de l'industrie qui réunit, au
début du mois d'août, environ trois cents représentants des plus
importantes organisations de Bourse et d'entreprises, le
discours-programme fut prononcé par le roi du textile,
Riabouchinsky, qui ne mit pas son flambeau sous le boisseau. " Le
gouvernement provisoire n'avait qu'une apparence de pouvoir... En
fait s'y est installée une bande de charlatans de la politique...
Le gouvernement pressure d'impôts, en tout premier lieu, et
rigoureusement, la classe des commerçants et des industriels...
Est-il rationnel de donner de l'argent au dissipateur? Ne
vaudrait-il pas mieux, pour le salut de la patrie, mettre en
tutelle les gaspilleurs ?... " Et, enfin, pour conclure, cette
menace : " La main squelettique de la famine et de la misère
populaire saisira à la gorge les amis du peuple! " La phrase sur
la main squelettique de la famine, donnant son sens général à la
politique des lock-out, s'inséra dès lors fortement dans le
vocabulaire politique de la révolution. Elle coûta cher aux
capitalistes.
Léon Trotsky, Histoire
de la révolution russe, 1930
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