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Aleksandra Kollontaï

(1872-1952)

Kollontaï

Socialiste russe à partir de 1899, spécialisée dans les questions féminines, auteur de nombreux ouvrages sur la question. Menchévique, puis bolchévique.

Kollontaï nait dans une famille bourgeoise où elle reçoit une éducation très traditionelle. A partir de 1893, elle découvre le mouvement ouvrier russe. En 1896, elle part étudier à Zürich où elle devient marxiste. Après la scission de la social-démocratie russe, elle hésite longuement puis rejoindra les menchéviques pour un temps. Mais en 1915, elle passe dans le camp bolchévique en raison de ses positions internationalistes.

Tout au long de l'année 1917 Kollontaï soutient inconditionnellement Lénine, vote notamment en faveur de l'insurrection contre Zinoviev et Kamenev. Nommée commissaire du peuple à l'Assistance publique [Santé] de novembre 1917 à mars 1918, elle organise de nombreuses conférences ainsi que le 1° congrès panrusse des ouvrières, puis fonde l'Opposition Ouvrière avec A. Chliapnikov.

A partir de 1923-24, elle occupe divers postes dans la diplomatie. A ce titre, elle obtient la reconnaissance de l'URSS par la Norvège, le retour en URSS de l'or déposé par Kerensky dans les banques suédoises, et négocie l'armistice en Finlande en 1944.

Parallèlement, Kollontaï capitule devant Staline : "Comment lutter, comment se défendre contre l'injure ? Et ils disposent de tant de moyens pour la répandre !" (conversation avec M. Body, 1925), "On ne peut aller contre l'appareil. Pour ma part, j'ai mis dans un coin de ma conscience mes principes et je fais aussi bien que possible la politique qu'on me dicte" (idem, 1929).

Aleksandra Kollontaï est une des rares bolchéviques d'importance à n'avoir pas été liquidée par Staline et sa machine.

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