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Homme politique et historien français. Leader du groupe des "
doctrinaires ", partisan du système anglais de monarchie
constitutionnelle. Après la Révolution de juillet 1830, qui donne le
pouvoir à la bourgeoisie financière. Guizot, un de ses idéologues,
dirige momentanément le ministère de l'Instruction publique puis
reçoit le portefeuille des Affaires étrangères. Guizot défendit le
cens électoral, en vertu duquel il n'y avait sur toute la population
de la France que 200.000 électeurs. A la formation du ministère
libéral du banquier Lafitte, Guizot se retira. Il forma, en 1832,
avec Thiers et le duc de Broglie, un ministère réactionnaire,
présidé par le maréchal Soult, et y dirigea l'instruction publique.
Appartint en 1837 au cabinet de droite de Molé, mais démissionna au
bout d'un an, la politique de Molé ne lui paraissant pas assez
conservatrice. Ambassadeur à Londres en 1839, et ministre des
Affaires étrangères dans le nouveau cabinet réactionnaire Soult,
formé en 1840. Dans ses fonctions, Guizot s'employa .à combattre le
mouvement révolutionnaire du continent, en s'efforçant d'unir les
mouvements réactionnaires autrichien et français. Il présida en
1847, sous Louis-Philippe, le dernier ministère monarchique. La
Révolution de 1848 l'obligea à passer en Angleterre. Son influence
politique déclina dès lors. Dans ses nombreux travaux historiques,
Guizot s'inspira, pour la première fois, de la lutte des classes, en
laquelle il voyait le ressort secret de l'histoire. Cette vue, bien
qu'il ne l'ait pas toujours appliquée avec esprit de suite,
représentait à l'époque un grand progrès dans le développement des
études historiques. |